
Et vous, que vous inspire la nomination de Jean Sarkozy, fils du roi, à la tête de l’EPAD ? Pour bien comprendre l’enjeu de la polémique, définissons l’EPAD : l’Etablissement-public-pour-l’aménagement-de-la région-de-la-Défense. Ouf ! En des termes plus clairs, l’EPAD gère l’aménagement d’infrastructures du premier quartier européen d’affaires.
Alors pourquoi parle-t-on d’une nouvelle affaire ? Remontons à la simple campagne présidentielle de 2007. Encore candidat, Nicolas Sarkozy promettait d’être « le président d’une démocratie modèle aux yeux du monde », assurant des nominations « irréprochables ».
D’abord, l’élection de Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD n’a rien de démocratique. Oxymore ? Non. Le conseil d’administration de l’EPAD comprend des élus de collectivités locales. A y regarder de plus près, sur les 12 membres issus de collectivités, 9 appartiennent à l’UMP. Ajoutez à cela, 4 hauts fonctionnaires et le président actuel Patrick Devedjian (UMP). Résultat : d’une base de vote démocratique, Jean Sarkozy devrait finalement être installé par plébiscite.
Cette année, l’EPAD a compté un budget de 115 millions d’euros. C’est donc cette somme qui sera –à partir du 4 Décembre- gérée par un jeune homme de 23 ans, sans diplôme, Jean Sarkozy ayant redoublé ses 1ère et 2ème années de la Sorbonne. Alors oui, ce ne sont pas les diplômes qui font la qualité d’un homme. La preuve, Nicolas Sarkozy fait ici jouer sa discrimination positive.
Qu’il est donc loin le principe de la démocratie-méritocratie. D’une volonté d’imposer un modèle, Nicolas Sarkozy continue de faire railler les voisins du monde, qui ont eux aussi souvent à se reprocher, mais ici, se rassurent.
Enfin, dans l’instant de cette polémique, Nicolas Sarkozy présentait sa seconde réforme des lycées, quelques mois après l’échec Darcos. A lui donc le mot de la fin : « le lycée français marche surtout pour ceux qui réussissent et ce sont toujours les mêmes. Nous ne pouvons plus tolérer cette situation »…
C.N
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