« Une erreur oui, un crime non, une faute même pas ». Emouvant, solennel, touchant… Les réactions à l’intervention de Frédéric Mitterrand sur TF1, tentant de se défendre d’une affaire montée en épingle- ont été bien éloignées du pugilat orchestré au lendemain de la sortie de Marine Le Pen.
Pourtant, en quelques jours, l’affaire Polanski est devenu l’affaire Mitterrand. Jeune ministre de la Culture, le neveu de l’ancien chef d’état a dû faire face à une première demande de démission. Pour répondre à la polémique, c’est bien sa vie privée que Frédéric Mitterrand a été contraint de déballer sur le plateau du 20h. Quitte à rappeler qu’il ne fallait pas confondre homosexualité et pédophilie. Est-ce donc bien ça le débat actuel ? Faut-il encore rappeler une nuance clarifiée depuis des dizaines d’années ?
Certainement. Dans le rôle de la semeuse de trouble, une Marine Le Pen en grande rentrée politique. Par la petite porte. Ce simple mot « petit » rajoutée devant « garçon » a fait renaître les pires sous-entendus et amalgames d’antan. Surtout lorsque l’on sait que l’insupportable pédophilie est le meilleur argument des haineux-homophobes.
Comme il le dit lui-même, Frédéric Mitterrand a certainement fait une erreur en décrivant avec complaisance son expérience du tourisme sexuel. Mais avec un mea culpa, dont quelques ministres auraient matière à s’inspirer, le successeur de Christine Albanel a su utiliser sa rhétorique au service de son honnêteté. Brice Hortefeux a du en rester coi.
C.N
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